
#Æternam















Est ce l’ultime empreinte ?
Celle qui est éphémère, celle de la beauté conservée.
Ce fluide mortel qui glisse sur nous comme le temps
Invisible ou flamboyant.
Le fantasme de ma propre relique.
Il m’entoure, il m’encercle, il s’expulse, il me tire, il me fait mal.
Me vois tu ?
J’avance masquée. Vous aussi.
Le moi est une grande aiguille,
Qui flanche et qui tangue.
Echo, que me dis tu ?
Je m’aime, je ne m’aime pas, je m’aime…
Aliénation du regard, pathologies contemporaines,
Jubilations joyeuses au rythme d’une pulsion de mort.
Je m’anime par ce reflet dans le miroir.
Une promesse qu’on ne tiendra jamais.
Un moi qui devient palpable.
On le prend pour aller acheter le pain, pour aller voir « ces autres », parfois même on oublie de l’enlever en rentrant, on le garde pour faire l’amour, et en dormant.
Me vois tu ?
Je pourrais accuser les autres de ce masque de plâtre aux volontés de fer,
Je pourrais dire qu’on m’y a forcée,
Je pourrais dire que je n’étais pas comme ça avant,
Le masque n’est pas tombé,
Il se dissout,
Poudre blanche dans l’eau.
Prudence, on va finir par te voir...